Edmundston — La Société d’inclusion économique et sociale (SIÉS) du Nouveau-Brunswick, à travers le Réseau d’inclusion communautaire du Nord-Ouest (RICNO), offre un coup de pouce de près de 25 000 $ aux classes alternatives du District scolaire francophone du Nord-Ouest (DSFNO).
Cet important investissement aidera à pallier le manque à gagner du budget de fonctionnement des trois classes Le Vitrail pour l’année scolaire 2015-2016. Celles-ci font face à de grands défis budgétaires, principalement en raison de la perte d’un appui financier dont elles bénéficiaient depuis plusieurs années.
Le Vitrail offre une seconde chance aux jeunes décrocheurs du DSFNO. Les élèves y reçoivent les notions académiques nécessaires à l’obtention de leur diplôme d’études secondaires. Toutefois, leurs apprentissages se font à travers un enseignement non traditionnel et dans un environnement leur permettant de répondre à leurs besoins spécifiques. À cet effet, les trois classes sont situées à l’extérieur des murs des écoles du district.
« Les élèves de nos classes alternatives apprennent mieux hors des cadres établis de l’école classique. Plusieurs vivent des situations difficiles. Le Vitrail leur procure l’enseignement et l’accompagnement dont ils ont besoin pour se prendre en main et réussir leur vie, tant professionnelle que personnelle », précise la directrice exécutive à l’apprentissage du DSFNO, Madame Chantal Thériault-Horth.
La mission des classes alternatives du DSFNO cadre avec le mandat commun de la SIÉS et du RICNO, soit de réduire la pauvreté et de favoriser l’inclusion économique et sociale des Néo-Brunswickois. « Le Vitrail outille ses apprenants dans la dignité et le respect de leur individualité. Il donne aux jeunes décrocheurs une réelle opportunité de devenir des citoyens épanouis et engagés, qui contribuent à la société », soutient la coordonnatrice du RICNO, Madame Céline Ouellette.
Au cours des cinq dernières années, la SIÉS, à travers le RICNO, a investi près 45 000 $ dans des projets du DSFNO. En plus de soutenir les classes alternatives, ces investissements ont notamment contribué à la réalisation d’initiatives favorisant le développement des compétences en littératie des jeunes apprenants du district.
Pour le directeur général du DSFNO, Monsieur Luc Caron, la valeur des investissements de la SIÉS et du RICNO ne se chiffre pas. « Leur appui est inestimable, parce qu’il permet de bonifier les apprentissages de nos élèves, enfants et adolescents », affirme-t-il.
À propos des classes alternatives du DSFNO
• Chacune relève de l’école secondaire de la région où elle a pignon sur rue. Le Vitrail du Restigouche Ouest est associé à l’école Marie-Gaétane de Kedgwick; Le Vitrail de la PTA est associé à la polyvalente Thomas-Albert de Grand-Sault; et Le Vitrail de la CDJ est associé à la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany d’Edmundston.
• Cet automne, les classes d’Edmundston et de la région de Grand-Sault célèbrent leur 10e anniversaire. Quant à celle de Kedgwick, elle a accueilli ses premiers élèves en janvier 2009.
• Durant l’année scolaire, chacune peut accueillir en tout temps jusqu’à 25 élèves, âgés de 14 à 21 ans. Les classes d’Edmundston et de Grand-Sault ont une liste d’attente de six à 10 élèves.
• Les élèves y apprennent les mêmes notions académiques que leurs confrères des écoles publiques traditionnelles, comme l’exige le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. Leur diplôme d’études secondaires a donc la même valeur. Ce sont les méthodes d’enseignement des matières qui diffèrent principalement.
• Les élèves ont la possibilité de faire des stages afin de préparer leur intégration au marché du travail ou de se préparer pour un parcours d’études postsecondaires. De plus, ils participent à des projets artistiques et/ou communautaires.
• Les enseignants et les collaborateurs à l’apprentissage assurent les liens entre les diverses ressources de la communauté et leurs élèves, selon les besoins de ceux-ci.
• En 10 ans, les trois classes ont accueilli un total de plus de 500 jeunes décrocheurs. Près de 46 % d’entre eux ont obtenu leur diplôme.
• Actuellement, outre par la SIÉS à travers le RICNO, les trois classes sont financées par le DSFNO et par le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail. Celui-ci les appuie depuis leur création.
